Le 16 novembre 2024, le Sénat français a présenté un amendement (amendement I-128) lors des négociations budgétaires pour 2025. Cet amendement vise à renommer l’impôt sur la fortune immobilière en ‘impôt sur la fortune non productive’ et à élargir la portée de l’imposition à plusieurs types d’actifs, y compris les actifs numériques, en imposant ces ‘gains en capital non productifs’. Les types de revenus couverts par cette disposition fiscale font référence spécifiquement à la partie de la plus-value qui existe uniquement sur le papier, telle que la plus-value générée par des Cryptomonnaies ou d’autres actifs en raison d’une augmentation de leur valeur sur le marché, mais qui n’a pas encore été convertie en euros ou en une autre devise légale par le biais de transactions réelles. En résumé, lorsque la valeur marchande d’un actif augmente, mais que le détenteur n’a pas encore converti cette augmentation en espèces par le biais d’une vente, cette partie de la plus-value non réalisée est considérée comme un gain en capital non productif et est soumise à l’imposition. Cet article examine les implications potentielles de cette disposition sur le marché des Cryptomonnaies en se basant sur une analyse du système fiscal français actuel ainsi que sur les dernières propositions.
2.1.1 Impôt sur les plus-values immobilières et impôt sur la fortune immobilière en France
En France, selon l’article 150 U du Code général des impôts, les gains en capital réalisés lors de la vente de biens immobiliers sont soumis à l’impôt sur le revenu des capitaux (Impôt sur la Plus-Value, CGT), avec un taux d’imposition variant de 19% à 34,5%, en fonction de la durée de détention et d’autres facteurs. Plus la durée de détention est longue, plus les réductions d’impôts sont importantes, et une exonération fiscale est possible après 22 ans de détention. Si le bien immobilier est la résidence principale, les gains en capital sont exonérés d’impôt. De plus, des cotisations sociales doivent être payées, avec des taux et des périodes de réduction similaires à ceux de la CGT, mais avec des périodes de réduction plus longues. Le taux d’imposition global diminue avec la durée de détention, ce qui reflète le principe d’équité fiscale.
L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) est un impôt annuel sur la valeur nette des actifs immobiliers, applicable aux particuliers dont la richesse nette dépasse un seuil spécifique. À partir de l’article 954 du Code Général des Impôts, la France a détaillé les critères et la portée de la taxation de l’Impôt sur la Fortune Immobilière. Cet impôt remplace l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), en taxant les actifs immobiliers des résidents français à l’échelle mondiale, tandis que seuls les actifs immobiliers situés en France sont imposés pour les non-résidents. Le taux de l’IFI est progressif, allant de 0,5% à 1,5%, dans le but de freiner la spéculation immobilière et de promouvoir la stabilité du marché.
2.1.2 Cryptoactifs征税
La France a déjà des précédents en matière de taxation des cryptoactifs. Déjà en 2019, le pays a introduit des règles de taxation des actifs numériques en vertu de l’article 150 VH-2 du Code général des impôts. Si un contribuable réside en France et réalise un profit de plus de 305 euros par an en vendant des bitcoins ou toute autre cryptoactif, il est tenu de payer des impôts. En 2023, la France a introduit une échelle d’imposition progressive. À partir de l’année fiscale 2023 (déclaration 2024), les contribuables dont les revenus se situent dans la tranche d’imposition la plus basse (c’est-à-dire un revenu annuel inférieur à 27 478 euros) bénéficieront d’avantages fiscaux avec un taux d’imposition maximum de 28,2 %, contre le taux habituel de 30 %.
Actuellement, en France, les plus-values de la vente de Cryptoactifs sont soumises à un taux d’imposition uniforme de 30%. De plus, en France, les transactions de conversion de Cryptoactifs en Cryptoactifs ne sont pas considérées comme des événements imposables, cette politique fiscale peut encourager les investisseurs à diversifier leurs portefeuilles d’investissement, tout en évitant le fardeau fiscal immédiat dû aux transactions fréquentes.
Actuellement, les investisseurs français ne sont tenus de payer des impôts que lorsqu’ils vendent des actifs numériques et réalisent des bénéfices. Selon l’amendement, toute augmentation de la valeur des actifs chiffrement sera soumise à imposition même en l’absence de vente avec profit.
Cette proposition de nouvelle réglementation intervient alors que les pays du monde entier discutent et mettent en pratique la réglementation et la fiscalité des actifs numériques. Actuellement, les gouvernements du monde entier explorent activement des moyens efficaces d’intégrer les cryptoactifs dans leur système fiscal et adoptent des stratégies fiscales différentes en fonction de leur situation nationale. Certains pays tendent à considérer les cryptoactifs comme des actifs similaires aux investissements traditionnels et les soumettent à l’impôt, tandis que d’autres pays ont établi des règles fiscales spécifiques pour ces nouveaux actifs. Par exemple, le Parlement tchèque a convenu à l’unanimité d’exonérer les gains en capital sur le Bitcoin détenus pendant plus de 3 ans de l’impôt sur les gains en capital ; le comité fiscal danois a proposé de taxer à 42 % les gains en capital non réalisés sur les cryptoactifs à partir de 2026. Cette nouvelle politique s’appliquera à tous les cryptoactifs achetés depuis leur création et permettra de compenser les pertes et les gains d’investissement en cryptoactifs ; aux États-Unis, seuls les gains réalisés lors de la vente de cryptoactifs sont imposables ; l’Italie a augmenté l’impôt sur les gains en capital sur les cryptoactifs de 26 % à 42 % pour augmenter les recettes gouvernementales ; le Kenya a annoncé qu’il avait perçu plus de 77 millions de dollars d’impôts auprès de 384 traders de cryptoactifs au cours du premier semestre de 2023 et prévoit de renforcer le système fiscal et l’application de la technologie pour améliorer l’efficacité de la collecte des impôts… Dans ce contexte, la proposition récente du Sénat français de taxer les bénéfices non réalisés sur les cryptoactifs n’est pas une décision impulsive, mais une mesure nécessaire pour suivre la tendance mondiale de construction et de perfectionnement du système fiscal et réglementaire des cryptoactifs.
Le projet de loi rectificative a renommé l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en “impôt sur la fortune non productif” et a étendu la base d’imposition de l’immobilier unique à des domaines multiples, notamment les biens immobiliers non construits, la Liquidité, les actifs financiers, les biens corporels, la propriété intellectuelle et les actifs numériques tels que les Cryptoactifs. Cette initiative de changement de nom et d’expansion vise à élargir la base d’imposition de l’impôt sur la fortune (IFI) afin de rendre le système fiscal plus conforme aux besoins de développement économique de la France. En plus de l’immobilier qui était auparavant la seule base d’imposition, les actifs numériques (comme les Cryptoactifs) et les actifs liquides dans les comptes bancaires seront désormais inclus dans l’assiette de l’impôt sur la fortune en France, à condition qu’ils ne soient pas utilisés à des fins d’activité économique. De plus, le projet de loi rectificative prévoit également des incitations fiscales pour les investissements productifs, tels que la construction d’appartements locatifs ou le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME).
Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que l’amendement inclut explicitement l’actif numérique dans le champ d’application de l’imposition et utilise le BTC comme exemple d’actif numérique. Parmi les ajouts à l’article 3 de l’amendement, il y a une référence particulière à l’inclusion d’Actif Numérique dans l’imposition de l’impôt sur la fortune improductive. Plus précisément, dans l’amendement à « I.-A.–Titre IV, titre IV, chapitre 2 bis du livre I, partie I, du code général des impôts », l’article 965 est précisé comme suit : « L’assiette imposable de l’impôt sur la fortune improductive est constituée par la valeur nette des biens détenus directement ou indirectement par les personnes visées à l’article 964 et leurs enfants mineurs (dans l’administration légale des biens de leurs enfants) appartenant à l’une des catégories suivantes au 1er janvier de l’année en cours… En vertu de cet amendement, les éléments suivants seront notamment inclus dans l’assiette réformée de l’impôt sur la fortune improductive : les biens immobiliers non bâtis non utilisés pour des activités économiques… Liquidités et placements financiers similaires … Biens meubles corporels… actif numérique (p. ex. BTC) … « Cela signifie que, selon la loi, l’actif numérique a été explicitement traité comme faisant partie de la richesse improductive et est soumis à l’impôt sur la fortune correspondant. » À l’heure actuelle, les cryptomonnaies telles que le BTC seront imposées à la fois sur les gains réalisés au moment du transfert et sur la valeur marchande nette au 1er janvier de chaque année, tout comme l’immobilier. Bien entendu, la valeur marchande nette est ici la valeur après déduction des coûts associés à la propriété.
En ce qui concerne la date d’entrée en vigueur, la modification propose de remplacer la taxe sur la richesse immobilière par une taxe sur la richesse non productive à partir de 2025. Cela signifie que, une fois que la modification sera en vigueur, à partir de 2025, les actifs numériques seront officiellement inclus dans le champ d’application de la taxe sur la richesse non productive. Il convient de souligner que bien que les actifs numériques soient inclus dans le champ d’application de la taxe sur la richesse non productive, la modification ne spécifie pas le seuil d’imposition des actifs numériques. Cependant, au vu du contenu global de la modification, l’augmentation du seuil d’imposition est une orientation importante de la réforme, afin d’éviter de taxer les ménages qui ne sont pas considérés comme riches mais qui sont soumis à une taxe uniquement en raison de l’inflation. De plus, la modification ne mentionne pas les exemptions pour les actifs numériques. Cependant, étant donné que l’objectif de la modification est de promouvoir l’investissement productif et qu’il est possible d’accorder des réductions d’impôts pour certaines activités d’investissement productives spécifiques, il convient de suivre et d’explorer si le gouvernement français accordera des exonérations fiscales ou des réductions d’impôts pour certains types d’investissements dans les actifs numériques.
En fait, il y a eu une controverse dans tous les pays sur la question de savoir s’il faut ou non taxer les gains en capital non réalisés, le problème central étant de savoir si la taxation des gains potentiels non réalisés est équitable ou efficace par rapport aux gains déjà réalisés.
On a fait valoir que l’un des avantages de l’imposition des gains latents est qu’elle augmente les recettes fiscales. Aux États-Unis, par exemple, les estimations de la Réserve fédérale montrent que les 1 % d’Américains les plus riches détiennent plus de 50 % de tous les gains en capital non réalisés. Une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie a en outre estimé qu’un impôt sur ces bénéfices pourrait générer jusqu’à 500 milliards de dollars de recettes fiscales sur une période de 10 ans. De plus, l’imposition des gains latents présente trois avantages majeurs. La première consiste à résoudre le problème de l’évasion fiscale des particuliers fortunés qui détiennent des actifs. De nombreux particuliers fortunés sont exonérés d’impôt parce que la majeure partie de leur patrimoine est immobilisée dans des actifs tels que des actions, des obligations, des biens immobiliers et d’autres investissements. Certains d’entre eux profitent d’une stratégie courante d’évitement fiscal, « acheter, emprunter, mourir », qui consiste à investir dans des actifs à valeur ajoutée, à les conserver à vie, à emprunter de l’argent pour financer leur style de vie sans vendre ces actifs, puis à les transmettre à leurs héritiers. Même l’investisseur moyen peut reporter indéfiniment le paiement de ses impôts en ne vendant pas l’actif. Cette stratégie leur permet d’accumuler de grandes quantités de richesse sans payer d’impôts. Le second est d’atténuer le problème de l’inégalité des richesses et de promouvoir l’équité sociale par le biais de la redistribution fiscale. Le troisième est d’améliorer l’efficacité économique et d’encourager les investisseurs à investir leurs fonds dans des secteurs plus productifs.
Les inconvénients de l’absence d’impôt sur les gains en capital non réalisés se manifestent principalement de quatre manières. Premièrement, il y a le défi de l’exactitude de l’évaluation des actifs, en particulier pour les actifs ayant une liquidité non et une liquidité faible, dont les prix de marché sont difficiles à obtenir ou fluctuent fréquemment, ce qui rend l’évaluation complexe, chronophage et coûteuse. Deuxièmement, cela peut entraîner des problèmes de liquidité, car pour les particuliers dont la richesse est principalement liée à des actifs non monétaires, la taxation peut les mettre en difficulté en termes de liquidité, les obligeant à vendre des actifs ou à s’endetter pour s’acquitter de leurs obligations fiscales. Troisièmement, il y a la préoccupation de la double imposition, car un même actif peut être taxé sur la plus-value pendant la période de détention, puis à nouveau lors de sa vente en tant que gain en capital réalisé, ce qui pourrait freiner les investissements à long terme. Quatrièmement, il y a les effets économiques négatifs potentiels, notamment la suppression du marché des actifs illiquides, l’accroissement de l’aversion au risque des investisseurs, la réduction des investissements dans des actifs à fort potentiel de hausse et de fluctuation, ainsi que le risque de fuite des capitaux vers des pays offrant des avantages fiscaux plus attractifs, affaiblissant ainsi la compétitivité nationale. En résumé, l’application de l’impôt sur les gains en capital non réalisés est confrontée à des défis tels que des difficultés d’évaluation, des problèmes de liquidité, des risques de double imposition et des effets économiques négatifs potentiels.
De nombreux investisseurs français en cryptoactifs s’inquiètent de l’équité de cette réforme. Contrairement à l’immobilier ou aux actions, les cryptoactifs manquent d’indicateurs de valorisation cohérents et connaissent souvent une grande volatilité. Cette politique pourrait inciter les investisseurs à se tourner vers l’achat de cryptomonnaies stables ou à utiliser des plateformes d’échange à l’étranger pour éviter une lourde charge fiscale.
5.1.1 Augmentation de la charge fiscale
Les détenteurs de cryptoactifs seront confrontés à une double pression fiscale. D’une part, ils doivent payer des impôts sur les gains réalisés lors de la vente de cryptoactifs ; d’autre part, ils doivent également payer une taxe sur la fortune chaque année en fonction de la valeur marchande nette des cryptoactifs. Cela augmentera considérablement le coût réel de détention et de transaction de cryptoactifs pour les investisseurs.
5.1.2 Intervention dans les investissements
L’augmentation de la charge fiscale peut inciter Cryptomonnaie holder à ajuster sa stratégie d’investissement. Certains détenteurs à long terme peuvent choisir de vendre des cryptomonnaies à l’avance pour éviter de futures pressions fiscales ; Les investisseurs à court terme, quant à eux, peuvent être plus prudents quant à leurs stratégies de placement afin de trouver un équilibre entre les avantages et les coûts fiscaux. Alors que les partisans de l’impôt sur les plus-values latentes font valoir que les bénéfices sur papier offrent déjà aux contribuables un avantage économique et peuvent donc être imposés « équitablement », cependant, pour un actif aussi fluctuant que la cryptomonnaie, ce n’est souvent pas le cas, car son augmentation de prix peut devenir négative en quelques jours, voire quelques heures. Dans de tels cas, l’impôt sur les plus-values latentes peut contraindre les investisseurs à liquider leurs actifs à un moment défavorable, ce qui entraîne des pertes déguisées.
L’augmentation de la charge fiscale peut entraîner une baisse de la liquidité sur le marché des Cryptoactifs tels que Cryptoactifs. La taxation des gains non réalisés pose des problèmes de liquidité aux investisseurs qui pourraient avoir une obligation fiscale mais qui n’ont peut-être pas encore vendu leurs actifs, en particulier dans le marché Cryptoactifs où la valeur des actifs peut fluctuer considérablement. Les investisseurs sont confrontés à une certaine pression de trésorerie avant la date limite de paiement des impôts. S’ils n’ont pas suffisamment de liquidités pour payer les impôts, les investisseurs doivent choisir de vendre leurs Cryptoactifs, ce qui peut entraîner une tension financière pour les investisseurs et une fluctuation des prix sur le marché Cryptoactifs. En outre, certains investisseurs peuvent réduire la fréquence de leurs transactions ou choisir de quitter le marché en raison du fardeau fiscal excessif, entraînant une baisse globale de la liquidité du marché.
Du point de vue mondial, la France, en tant que membre important de l’Union européenne, a souvent un effet de démonstration sur le marché mondial des cryptoactifs grâce à ses changements de politique. Les ajustements de la politique fiscale de la France concernant les cryptoactifs pourraient inciter d’autres pays à revoir leur cadre fiscal. Par exemple, l’Union européenne est en train de mettre en place une réglementation commune pour le marché des actifs de chiffrement (MiCA), qui représente le consensus des pays de l’UE sur la politique fiscale. Cette modification proposée par la France pourrait inciter d’autres pays de l’UE, voire l’ensemble de l’UE, à envisager une politique fiscale similaire. Les mesures prises par la France pourraient également avoir un impact sur d’autres grandes économies telles que les États-Unis et le Japon, ce qui pourrait modifier l’environnement fiscal des investisseurs mondiaux en cryptoactifs.
Avec la maturité croissante du marché des cryptomonnaies, la manière de le réglementer efficacement et de le taxer raisonnablement est devenue un défi commun auquel sont confrontés les gouvernements du monde entier. Bien que cet amendement en soit encore au stade préliminaire et qu’il ne soit pas encore devenu une disposition légale formelle, la logique fiscale et les orientations politiques qui le sous-tendent suffisent à susciter l’intérêt des détenteurs de cryptomonnaies et des praticiens de l’industrie. À l’échelle mondiale, les gains en capital sont considérés comme un sujet important de l’impôt sur le revenu, que le pays ait ou non un impôt distinct sur les gains en capital. Du point de vue des lois et pratiques fiscales de divers pays, certains pays et régions (comme Singapour et Hong Kong, Chine) fixent le taux d’imposition des gains en capital à 0 % afin d’attirer les capitaux financiers ; Dans les pays où les taux d’imposition ne sont pas nuls, les impôts ne sont généralement perçus que lorsque les plus-values sont « réalisées », c’est-à-dire lorsque les gains comptables sont convertis en gains réels. Cette pratique est également suivie par la plupart des pays en ce qui concerne le traitement des gains en capital par les cryptomonnaies, et même les chercheurs universitaires et politiques de Cryptomonnaies ont rarement proposé une taxe sur les gains sur papier des cryptomonnaies. Par conséquent, cette modification fiscale en France est particulièrement « importante » et unique.
Bien que cette modification soit différente, nous pouvons toujours l’interpréter en fonction de ses mesures d’accompagnement et de ses objectifs politiques. D’une part, la taxation des gains en capital non réalisés sur les Cryptoactifs n’est pas une mesure isolée, mais complémentaire au mécanisme de compensation des pertes et des profits des Cryptoactifs. Par exemple, cette modification exige la taxation des gains en capital non réalisés sur les “revenus nets”. D’autre part, cette modification fiscale est conforme à la tendance politique récente en France visant à renforcer la réglementation des Cryptoactifs. En effet, les caractéristiques de décentralisation des Cryptoactifs posent des défis sans précédent en matière de gestion fiscale, et la taxation des gains non réalisés peut simplifier dans une certaine mesure la gestion fiscale des Cryptoactifs, devenant ainsi un moyen important pour le gouvernement de renforcer son intervention et sa réglementation des Cryptoactifs.
Bien que l’amendement peut entraîner une certaine pression fiscale pour les détenteurs de Cryptoactifs, il revêt une importance capitale pour l’amélioration du système fiscal et la promotion d’un développement sain du marché, mettant en évidence la tendance des gouvernements du monde entier à reconsidérer la manière de taxer les Cryptoactifs. À l’avenir, avec le renforcement continu de la réglementation fiscale sur les Cryptoactifs à l’échelle mondiale, nous espérons voir un marché des Cryptoactifs plus réglementé et transparent.
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La France envisage de taxer les gains non réalisés en Cryptoactifs
Auteur: TaxDAO
Le 16 novembre 2024, le Sénat français a présenté un amendement (amendement I-128) lors des négociations budgétaires pour 2025. Cet amendement vise à renommer l’impôt sur la fortune immobilière en ‘impôt sur la fortune non productive’ et à élargir la portée de l’imposition à plusieurs types d’actifs, y compris les actifs numériques, en imposant ces ‘gains en capital non productifs’. Les types de revenus couverts par cette disposition fiscale font référence spécifiquement à la partie de la plus-value qui existe uniquement sur le papier, telle que la plus-value générée par des Cryptomonnaies ou d’autres actifs en raison d’une augmentation de leur valeur sur le marché, mais qui n’a pas encore été convertie en euros ou en une autre devise légale par le biais de transactions réelles. En résumé, lorsque la valeur marchande d’un actif augmente, mais que le détenteur n’a pas encore converti cette augmentation en espèces par le biais d’une vente, cette partie de la plus-value non réalisée est considérée comme un gain en capital non productif et est soumise à l’imposition. Cet article examine les implications potentielles de cette disposition sur le marché des Cryptomonnaies en se basant sur une analyse du système fiscal français actuel ainsi que sur les dernières propositions.
2.1.1 Impôt sur les plus-values immobilières et impôt sur la fortune immobilière en France
En France, selon l’article 150 U du Code général des impôts, les gains en capital réalisés lors de la vente de biens immobiliers sont soumis à l’impôt sur le revenu des capitaux (Impôt sur la Plus-Value, CGT), avec un taux d’imposition variant de 19% à 34,5%, en fonction de la durée de détention et d’autres facteurs. Plus la durée de détention est longue, plus les réductions d’impôts sont importantes, et une exonération fiscale est possible après 22 ans de détention. Si le bien immobilier est la résidence principale, les gains en capital sont exonérés d’impôt. De plus, des cotisations sociales doivent être payées, avec des taux et des périodes de réduction similaires à ceux de la CGT, mais avec des périodes de réduction plus longues. Le taux d’imposition global diminue avec la durée de détention, ce qui reflète le principe d’équité fiscale.
L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) est un impôt annuel sur la valeur nette des actifs immobiliers, applicable aux particuliers dont la richesse nette dépasse un seuil spécifique. À partir de l’article 954 du Code Général des Impôts, la France a détaillé les critères et la portée de la taxation de l’Impôt sur la Fortune Immobilière. Cet impôt remplace l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), en taxant les actifs immobiliers des résidents français à l’échelle mondiale, tandis que seuls les actifs immobiliers situés en France sont imposés pour les non-résidents. Le taux de l’IFI est progressif, allant de 0,5% à 1,5%, dans le but de freiner la spéculation immobilière et de promouvoir la stabilité du marché.
2.1.2 Cryptoactifs征税
La France a déjà des précédents en matière de taxation des cryptoactifs. Déjà en 2019, le pays a introduit des règles de taxation des actifs numériques en vertu de l’article 150 VH-2 du Code général des impôts. Si un contribuable réside en France et réalise un profit de plus de 305 euros par an en vendant des bitcoins ou toute autre cryptoactif, il est tenu de payer des impôts. En 2023, la France a introduit une échelle d’imposition progressive. À partir de l’année fiscale 2023 (déclaration 2024), les contribuables dont les revenus se situent dans la tranche d’imposition la plus basse (c’est-à-dire un revenu annuel inférieur à 27 478 euros) bénéficieront d’avantages fiscaux avec un taux d’imposition maximum de 28,2 %, contre le taux habituel de 30 %.
Actuellement, en France, les plus-values de la vente de Cryptoactifs sont soumises à un taux d’imposition uniforme de 30%. De plus, en France, les transactions de conversion de Cryptoactifs en Cryptoactifs ne sont pas considérées comme des événements imposables, cette politique fiscale peut encourager les investisseurs à diversifier leurs portefeuilles d’investissement, tout en évitant le fardeau fiscal immédiat dû aux transactions fréquentes.
Actuellement, les investisseurs français ne sont tenus de payer des impôts que lorsqu’ils vendent des actifs numériques et réalisent des bénéfices. Selon l’amendement, toute augmentation de la valeur des actifs chiffrement sera soumise à imposition même en l’absence de vente avec profit.
Cette proposition de nouvelle réglementation intervient alors que les pays du monde entier discutent et mettent en pratique la réglementation et la fiscalité des actifs numériques. Actuellement, les gouvernements du monde entier explorent activement des moyens efficaces d’intégrer les cryptoactifs dans leur système fiscal et adoptent des stratégies fiscales différentes en fonction de leur situation nationale. Certains pays tendent à considérer les cryptoactifs comme des actifs similaires aux investissements traditionnels et les soumettent à l’impôt, tandis que d’autres pays ont établi des règles fiscales spécifiques pour ces nouveaux actifs. Par exemple, le Parlement tchèque a convenu à l’unanimité d’exonérer les gains en capital sur le Bitcoin détenus pendant plus de 3 ans de l’impôt sur les gains en capital ; le comité fiscal danois a proposé de taxer à 42 % les gains en capital non réalisés sur les cryptoactifs à partir de 2026. Cette nouvelle politique s’appliquera à tous les cryptoactifs achetés depuis leur création et permettra de compenser les pertes et les gains d’investissement en cryptoactifs ; aux États-Unis, seuls les gains réalisés lors de la vente de cryptoactifs sont imposables ; l’Italie a augmenté l’impôt sur les gains en capital sur les cryptoactifs de 26 % à 42 % pour augmenter les recettes gouvernementales ; le Kenya a annoncé qu’il avait perçu plus de 77 millions de dollars d’impôts auprès de 384 traders de cryptoactifs au cours du premier semestre de 2023 et prévoit de renforcer le système fiscal et l’application de la technologie pour améliorer l’efficacité de la collecte des impôts… Dans ce contexte, la proposition récente du Sénat français de taxer les bénéfices non réalisés sur les cryptoactifs n’est pas une décision impulsive, mais une mesure nécessaire pour suivre la tendance mondiale de construction et de perfectionnement du système fiscal et réglementaire des cryptoactifs.
Le projet de loi rectificative a renommé l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en “impôt sur la fortune non productif” et a étendu la base d’imposition de l’immobilier unique à des domaines multiples, notamment les biens immobiliers non construits, la Liquidité, les actifs financiers, les biens corporels, la propriété intellectuelle et les actifs numériques tels que les Cryptoactifs. Cette initiative de changement de nom et d’expansion vise à élargir la base d’imposition de l’impôt sur la fortune (IFI) afin de rendre le système fiscal plus conforme aux besoins de développement économique de la France. En plus de l’immobilier qui était auparavant la seule base d’imposition, les actifs numériques (comme les Cryptoactifs) et les actifs liquides dans les comptes bancaires seront désormais inclus dans l’assiette de l’impôt sur la fortune en France, à condition qu’ils ne soient pas utilisés à des fins d’activité économique. De plus, le projet de loi rectificative prévoit également des incitations fiscales pour les investissements productifs, tels que la construction d’appartements locatifs ou le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME).
Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que l’amendement inclut explicitement l’actif numérique dans le champ d’application de l’imposition et utilise le BTC comme exemple d’actif numérique. Parmi les ajouts à l’article 3 de l’amendement, il y a une référence particulière à l’inclusion d’Actif Numérique dans l’imposition de l’impôt sur la fortune improductive. Plus précisément, dans l’amendement à « I.-A.–Titre IV, titre IV, chapitre 2 bis du livre I, partie I, du code général des impôts », l’article 965 est précisé comme suit : « L’assiette imposable de l’impôt sur la fortune improductive est constituée par la valeur nette des biens détenus directement ou indirectement par les personnes visées à l’article 964 et leurs enfants mineurs (dans l’administration légale des biens de leurs enfants) appartenant à l’une des catégories suivantes au 1er janvier de l’année en cours… En vertu de cet amendement, les éléments suivants seront notamment inclus dans l’assiette réformée de l’impôt sur la fortune improductive : les biens immobiliers non bâtis non utilisés pour des activités économiques… Liquidités et placements financiers similaires … Biens meubles corporels… actif numérique (p. ex. BTC) … « Cela signifie que, selon la loi, l’actif numérique a été explicitement traité comme faisant partie de la richesse improductive et est soumis à l’impôt sur la fortune correspondant. » À l’heure actuelle, les cryptomonnaies telles que le BTC seront imposées à la fois sur les gains réalisés au moment du transfert et sur la valeur marchande nette au 1er janvier de chaque année, tout comme l’immobilier. Bien entendu, la valeur marchande nette est ici la valeur après déduction des coûts associés à la propriété.
En ce qui concerne la date d’entrée en vigueur, la modification propose de remplacer la taxe sur la richesse immobilière par une taxe sur la richesse non productive à partir de 2025. Cela signifie que, une fois que la modification sera en vigueur, à partir de 2025, les actifs numériques seront officiellement inclus dans le champ d’application de la taxe sur la richesse non productive. Il convient de souligner que bien que les actifs numériques soient inclus dans le champ d’application de la taxe sur la richesse non productive, la modification ne spécifie pas le seuil d’imposition des actifs numériques. Cependant, au vu du contenu global de la modification, l’augmentation du seuil d’imposition est une orientation importante de la réforme, afin d’éviter de taxer les ménages qui ne sont pas considérés comme riches mais qui sont soumis à une taxe uniquement en raison de l’inflation. De plus, la modification ne mentionne pas les exemptions pour les actifs numériques. Cependant, étant donné que l’objectif de la modification est de promouvoir l’investissement productif et qu’il est possible d’accorder des réductions d’impôts pour certaines activités d’investissement productives spécifiques, il convient de suivre et d’explorer si le gouvernement français accordera des exonérations fiscales ou des réductions d’impôts pour certains types d’investissements dans les actifs numériques.
En fait, il y a eu une controverse dans tous les pays sur la question de savoir s’il faut ou non taxer les gains en capital non réalisés, le problème central étant de savoir si la taxation des gains potentiels non réalisés est équitable ou efficace par rapport aux gains déjà réalisés.
On a fait valoir que l’un des avantages de l’imposition des gains latents est qu’elle augmente les recettes fiscales. Aux États-Unis, par exemple, les estimations de la Réserve fédérale montrent que les 1 % d’Américains les plus riches détiennent plus de 50 % de tous les gains en capital non réalisés. Une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie a en outre estimé qu’un impôt sur ces bénéfices pourrait générer jusqu’à 500 milliards de dollars de recettes fiscales sur une période de 10 ans. De plus, l’imposition des gains latents présente trois avantages majeurs. La première consiste à résoudre le problème de l’évasion fiscale des particuliers fortunés qui détiennent des actifs. De nombreux particuliers fortunés sont exonérés d’impôt parce que la majeure partie de leur patrimoine est immobilisée dans des actifs tels que des actions, des obligations, des biens immobiliers et d’autres investissements. Certains d’entre eux profitent d’une stratégie courante d’évitement fiscal, « acheter, emprunter, mourir », qui consiste à investir dans des actifs à valeur ajoutée, à les conserver à vie, à emprunter de l’argent pour financer leur style de vie sans vendre ces actifs, puis à les transmettre à leurs héritiers. Même l’investisseur moyen peut reporter indéfiniment le paiement de ses impôts en ne vendant pas l’actif. Cette stratégie leur permet d’accumuler de grandes quantités de richesse sans payer d’impôts. Le second est d’atténuer le problème de l’inégalité des richesses et de promouvoir l’équité sociale par le biais de la redistribution fiscale. Le troisième est d’améliorer l’efficacité économique et d’encourager les investisseurs à investir leurs fonds dans des secteurs plus productifs.
Les inconvénients de l’absence d’impôt sur les gains en capital non réalisés se manifestent principalement de quatre manières. Premièrement, il y a le défi de l’exactitude de l’évaluation des actifs, en particulier pour les actifs ayant une liquidité non et une liquidité faible, dont les prix de marché sont difficiles à obtenir ou fluctuent fréquemment, ce qui rend l’évaluation complexe, chronophage et coûteuse. Deuxièmement, cela peut entraîner des problèmes de liquidité, car pour les particuliers dont la richesse est principalement liée à des actifs non monétaires, la taxation peut les mettre en difficulté en termes de liquidité, les obligeant à vendre des actifs ou à s’endetter pour s’acquitter de leurs obligations fiscales. Troisièmement, il y a la préoccupation de la double imposition, car un même actif peut être taxé sur la plus-value pendant la période de détention, puis à nouveau lors de sa vente en tant que gain en capital réalisé, ce qui pourrait freiner les investissements à long terme. Quatrièmement, il y a les effets économiques négatifs potentiels, notamment la suppression du marché des actifs illiquides, l’accroissement de l’aversion au risque des investisseurs, la réduction des investissements dans des actifs à fort potentiel de hausse et de fluctuation, ainsi que le risque de fuite des capitaux vers des pays offrant des avantages fiscaux plus attractifs, affaiblissant ainsi la compétitivité nationale. En résumé, l’application de l’impôt sur les gains en capital non réalisés est confrontée à des défis tels que des difficultés d’évaluation, des problèmes de liquidité, des risques de double imposition et des effets économiques négatifs potentiels.
De nombreux investisseurs français en cryptoactifs s’inquiètent de l’équité de cette réforme. Contrairement à l’immobilier ou aux actions, les cryptoactifs manquent d’indicateurs de valorisation cohérents et connaissent souvent une grande volatilité. Cette politique pourrait inciter les investisseurs à se tourner vers l’achat de cryptomonnaies stables ou à utiliser des plateformes d’échange à l’étranger pour éviter une lourde charge fiscale.
5.1.1 Augmentation de la charge fiscale
Les détenteurs de cryptoactifs seront confrontés à une double pression fiscale. D’une part, ils doivent payer des impôts sur les gains réalisés lors de la vente de cryptoactifs ; d’autre part, ils doivent également payer une taxe sur la fortune chaque année en fonction de la valeur marchande nette des cryptoactifs. Cela augmentera considérablement le coût réel de détention et de transaction de cryptoactifs pour les investisseurs.
5.1.2 Intervention dans les investissements
L’augmentation de la charge fiscale peut inciter Cryptomonnaie holder à ajuster sa stratégie d’investissement. Certains détenteurs à long terme peuvent choisir de vendre des cryptomonnaies à l’avance pour éviter de futures pressions fiscales ; Les investisseurs à court terme, quant à eux, peuvent être plus prudents quant à leurs stratégies de placement afin de trouver un équilibre entre les avantages et les coûts fiscaux. Alors que les partisans de l’impôt sur les plus-values latentes font valoir que les bénéfices sur papier offrent déjà aux contribuables un avantage économique et peuvent donc être imposés « équitablement », cependant, pour un actif aussi fluctuant que la cryptomonnaie, ce n’est souvent pas le cas, car son augmentation de prix peut devenir négative en quelques jours, voire quelques heures. Dans de tels cas, l’impôt sur les plus-values latentes peut contraindre les investisseurs à liquider leurs actifs à un moment défavorable, ce qui entraîne des pertes déguisées.
L’augmentation de la charge fiscale peut entraîner une baisse de la liquidité sur le marché des Cryptoactifs tels que Cryptoactifs. La taxation des gains non réalisés pose des problèmes de liquidité aux investisseurs qui pourraient avoir une obligation fiscale mais qui n’ont peut-être pas encore vendu leurs actifs, en particulier dans le marché Cryptoactifs où la valeur des actifs peut fluctuer considérablement. Les investisseurs sont confrontés à une certaine pression de trésorerie avant la date limite de paiement des impôts. S’ils n’ont pas suffisamment de liquidités pour payer les impôts, les investisseurs doivent choisir de vendre leurs Cryptoactifs, ce qui peut entraîner une tension financière pour les investisseurs et une fluctuation des prix sur le marché Cryptoactifs. En outre, certains investisseurs peuvent réduire la fréquence de leurs transactions ou choisir de quitter le marché en raison du fardeau fiscal excessif, entraînant une baisse globale de la liquidité du marché.
Du point de vue mondial, la France, en tant que membre important de l’Union européenne, a souvent un effet de démonstration sur le marché mondial des cryptoactifs grâce à ses changements de politique. Les ajustements de la politique fiscale de la France concernant les cryptoactifs pourraient inciter d’autres pays à revoir leur cadre fiscal. Par exemple, l’Union européenne est en train de mettre en place une réglementation commune pour le marché des actifs de chiffrement (MiCA), qui représente le consensus des pays de l’UE sur la politique fiscale. Cette modification proposée par la France pourrait inciter d’autres pays de l’UE, voire l’ensemble de l’UE, à envisager une politique fiscale similaire. Les mesures prises par la France pourraient également avoir un impact sur d’autres grandes économies telles que les États-Unis et le Japon, ce qui pourrait modifier l’environnement fiscal des investisseurs mondiaux en cryptoactifs.
Avec la maturité croissante du marché des cryptomonnaies, la manière de le réglementer efficacement et de le taxer raisonnablement est devenue un défi commun auquel sont confrontés les gouvernements du monde entier. Bien que cet amendement en soit encore au stade préliminaire et qu’il ne soit pas encore devenu une disposition légale formelle, la logique fiscale et les orientations politiques qui le sous-tendent suffisent à susciter l’intérêt des détenteurs de cryptomonnaies et des praticiens de l’industrie. À l’échelle mondiale, les gains en capital sont considérés comme un sujet important de l’impôt sur le revenu, que le pays ait ou non un impôt distinct sur les gains en capital. Du point de vue des lois et pratiques fiscales de divers pays, certains pays et régions (comme Singapour et Hong Kong, Chine) fixent le taux d’imposition des gains en capital à 0 % afin d’attirer les capitaux financiers ; Dans les pays où les taux d’imposition ne sont pas nuls, les impôts ne sont généralement perçus que lorsque les plus-values sont « réalisées », c’est-à-dire lorsque les gains comptables sont convertis en gains réels. Cette pratique est également suivie par la plupart des pays en ce qui concerne le traitement des gains en capital par les cryptomonnaies, et même les chercheurs universitaires et politiques de Cryptomonnaies ont rarement proposé une taxe sur les gains sur papier des cryptomonnaies. Par conséquent, cette modification fiscale en France est particulièrement « importante » et unique.
Bien que cette modification soit différente, nous pouvons toujours l’interpréter en fonction de ses mesures d’accompagnement et de ses objectifs politiques. D’une part, la taxation des gains en capital non réalisés sur les Cryptoactifs n’est pas une mesure isolée, mais complémentaire au mécanisme de compensation des pertes et des profits des Cryptoactifs. Par exemple, cette modification exige la taxation des gains en capital non réalisés sur les “revenus nets”. D’autre part, cette modification fiscale est conforme à la tendance politique récente en France visant à renforcer la réglementation des Cryptoactifs. En effet, les caractéristiques de décentralisation des Cryptoactifs posent des défis sans précédent en matière de gestion fiscale, et la taxation des gains non réalisés peut simplifier dans une certaine mesure la gestion fiscale des Cryptoactifs, devenant ainsi un moyen important pour le gouvernement de renforcer son intervention et sa réglementation des Cryptoactifs.
Bien que l’amendement peut entraîner une certaine pression fiscale pour les détenteurs de Cryptoactifs, il revêt une importance capitale pour l’amélioration du système fiscal et la promotion d’un développement sain du marché, mettant en évidence la tendance des gouvernements du monde entier à reconsidérer la manière de taxer les Cryptoactifs. À l’avenir, avec le renforcement continu de la réglementation fiscale sur les Cryptoactifs à l’échelle mondiale, nous espérons voir un marché des Cryptoactifs plus réglementé et transparent.