
L’architecture des smart contracts d’Axelar Network présente des vulnérabilités majeures qui affectent directement la sécurité de la validation des messages inter-chaînes. Au niveau du protocole, des failles dans les mécanismes de consensus peuvent compromettre l’intégrité des échanges cross-chain, ouvrant la voie à des manipulations du processus de vérification par des acteurs malveillants. Les smart contracts passerelles du réseau transmettent les messages aux validateurs, qui vérifient et valident l’authenticité des transactions via un consensus. Cependant, des faiblesses dans ces procédures de validation exposent les fonds à des risques significatifs.
Axelar utilise le vote quadratique pour valider et traiter les transactions cross-chain, mais des vulnérabilités au niveau des smart contracts peuvent limiter l’efficacité de ce mécanisme. Le rapport Institutional Interoperability met en avant le risque direct que font peser les failles des smart contracts et du protocole sur les fonds des utilisateurs. Avec plus de 75 validateurs assurant la sécurité du réseau et aucune faille exploitée à ce jour, Axelar maintient des standards de sécurité institutionnels. Toutefois, des mises à jour régulières du protocole et une supervision active de la gouvernance demeurent indispensables pour contrer les menaces émergentes. Le réseau répond à ces vulnérabilités par une gouvernance proactive et des mises à niveau systématiques du protocole, garantissant l’identification et la mitigation des risques liés aux smart contracts avant qu’ils ne compromettent la validation cross-chain et la sécurité globale de l’écosystème.
Axelar a affronté une crise de sécurité majeure fin 2024, lorsque la blockchain Terra a été la cible d’une attaque exploitant une vulnérabilité des hooks IBC. Des attaquants anonymes ont exploité cette faille pour vider les actifs bridgés, incluant tous les tokens Axelar USDC sur Terra et les tokens Astroport Finance, provoquant une forte perturbation de l’écosystème. À la suite de cet incident, Ackee Blockchain a réalisé un audit de sécurité approfondi, révélant d’autres vulnérabilités et incitant Axelar à renforcer ses protocoles de sécurité.
| Événement | Impact sur le marché | Chronologie |
|---|---|---|
| Exploitation IBC sur Astroport | Classement de la capitalisation passé de la 89e à la 133e place | T2 2024 |
| Acquisition d’Interop Labs par Circle | Hausse initiale de 9 % du prix d’AXL | Décembre 2024 |
| Reprise post-exploit | Augmentation de 20 % du prix après une figure “cup-and-handle” | T1 2025 |
L’acquisition d’Interop Labs, l’équipe fondatrice d’Axelar, par Circle en décembre 2024 a d’abord généré un sentiment de marché positif, avec l’objectif d’accélérer le développement de l’infrastructure cross-chain. Cependant, la réaction du marché est restée contrastée, les investisseurs évaluant les bénéfices stratégiques face aux enjeux de gouvernance. Malgré ces défis, Axelar a démontré sa résilience grâce à des partenariats institutionnels et à l’élargissement de son écosystème. Le réseau maintient plus de 75 validateurs, sans faille exploitée sur son infrastructure principale, se distinguant ainsi des protocoles de bridge affectés et renforçant la confiance institutionnelle dans son architecture de sécurité.
L’infrastructure de staking AXL subit une pression de centralisation importante en raison de vulnérabilités structurelles multiples. Le réseau de validateurs fonctionne avec une répartition du pouvoir très concentrée : seuls les 75 principaux validateurs restent actifs dans l’écosystème Axelar. Les statistiques de staking pour 2025 montrent environ 1,6 milliard d’AXL délégués auprès d’environ 63 validateurs actifs, ce qui engendre un risque élevé de concentration.
Le coefficient de Nakamoto pour les validateurs AXL n’est que de 7, ce qui signifie que sept validateurs pourraient théoriquement compromettre le consensus du réseau. Cette concentration est encore plus marquée sur le plan géographique, où le coefficient de Nakamoto tombe à 2 selon les pays, traduisant une grande vulnérabilité aux perturbations régionales ou aux mesures réglementaires affectant les opérations des validateurs.
| Métrique de centralisation | Valeur | Niveau de risque |
|---|---|---|
| Coefficient de Nakamoto (validateurs) | 7 | Élevé |
| Coefficient de Nakamoto (géographique) | 2 | Critique |
| Ensemble de validateurs actifs | ~63 | Modéré |
| Total d’AXL délégués | 1,6 Md+ | N/A |
Les solutions de conservation sur exchange accentuent encore ces risques. La conservation institutionnelle auprès d’acteurs comme Crypto.com crée une dépendance aux contreparties, la délégation sous conservation exposant les utilisateurs à des vulnérabilités de smart contracts et à des contraintes de liquidité. Les protocoles de liquid staking accentuent la centralisation via la concentration de fournisseurs dominants. L’auto-conservation diminue le risque de contrepartie mais exige une expertise utilisateur avancée. L’écosystème doit trouver un équilibre entre accessibilité institutionnelle et réelle décentralisation pour préserver la résilience du réseau.











